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Comment surmonter l'adversité, la mort, dépasser les étapes du deuil et retrouver un épanouissement dans sa féminité!


QUESTION DE VAGUES

Publié par Lena sur 3 Janvier 2015, 09:17am

Catégories : #articles

QUESTION DE VAGUES

Comme pour tout, il faut un commencement !

J’ai publié un lien vers un site explicatif des différentes étapes du deuil.

Ces étapes, vous allez les vivre, dans l’ordre et le désordre. Sans parler, pour celles qui ont perdu leur compagnon, époux, des questions identitaires qui vont émerger.

Avant on se définissait au travers du couple. J’entends par là que notre présent, notre avenir s’exprimaient dans les projets, la relation, la famille. Le couple est une co-construction.

Il faut également faire le deuil du passé ! C’est un temps nécessaire, douloureux, mais riche en redéfinition de soi et du monde.

Mon époux, en ce qui me concerne, est parti brutalement. Rien n’aurait pu présager d’un départ aussi violent. Il était jeune, il avait 35 ans.

Les témoignages de personnes, qui se sont retrouvées dans des situations de maladies longues, sont les bienvenues, afin de partager leur cheminement.

Lorsque sa moitié part, que le couple vole en éclat, tout doit être redéfinit.

Il faut s’armer de patience, se découvrir des forces insoupçonnées pour faire face à l’administratif, le risque de tout perdre, prendre en charge le bien-être des enfants, gérer sa propre souffrance et essayer, tant bien que mal, de se montrer forte.

Qu’est-ce qu’une vague ?

Le deuil normal, s’accompagne de moments de grandes tristesses, souffrances, mais également de moment où la vie reprend ses droits, et où l’on peut souffler un peu et reprendre du plaisir. Ce processus est de forme sinusoïdale, c’est ce qui fait penser à des vagues.

Elles apparaissent inopinément, elles sont plus ou moins « grosses », intenses, longues. Les dates anniversaires sont souvent très difficiles à vivre. Les moments où l’on apprivoise l’absence, ceux de remise en question identitaire également.

Car, rappelons-le, c’est la femme, ou l’époux qui reste seul, les enfants en bas âge qui partageaient le quotidien du défunt, qui sont le plus exposés à l’absence, au questionnement. J’entends par là qu’ils doivent redéfinir toute leur vie jusqu’au quotidien.

Je ne minimise pas la douleur d’un parent, d’une sœur, d’un frère, face à la disparition d’un de leur proche. Mais lorsqu’une personne vient à disparaître au sein de la vie partagée au quotidien, tout est chamboulé ! L’absence se vie au jour le jour ! Tout ramène à la personne tant aimée !

Alors les vagues se succèdent, s’intensifient, diminuent. Plus le temps passe et plus elles s’espacent, ce qui ne veut pas dire qu’elles seront moindres. Il faut s’attendre à tout ! Elles ne peuvent être anticipées. Dès fois, on pense que c’est fini, que l’on ne pourra pas revivre une vague aussi intense, on peut être surpris !

Je pense, personnellement, qu’il faut les accepter, essayer de ne pas lutter. Des fois cela fait du bien de pouvoir se vider, sans culpabilité.

Si vous avez des enfants, il ne faut pas hésiter à en parler avec eux. Leurs expliquaient tout simplement que c’est normal de pleurer, d’avoir mal. Cela prouve que vous teniez à la personne disparue. Qu’eux aussi on droit de pleurer, d’être en colère, etc. Ce sont des émotions naturelles qui ont besoin d’être exprimées, non réprimées. Mettre des mots dessus peut s’avérer être un bon moyen de mettre à distance la douleur. Les enfants, en fonction de leur âge, leur caractère, n’exprimeront pas forcément la même chose, ne pourrons pas, ne sauront pas mettre des mots dessus. Il faut juste se rappeler que chaque deuil est unique ! Chacun le vit à sa manière. Il n’y a pas de modèle même si l’on retrouve théoriquement les mêmes étapes. Le dessin est un bon support, ne pas juger ou essayer d’expliquer (il y a des professionnels pour ça), juste laisser l’enfant s’exprimer.

Il existe un film, Alabama Monroe. Film dramatique s’il en est, mais qui exprime bien clairement que chacun vie son deuil à sa manière. Il faut être assez fort dans sa tête pour regarder ce film. Mais, il m’a aidé, à la date anniversaire du décès de mon mari, à sortir de ma vague. A comprendre que la vie vaut la peine d’être vécue et que ce n’est pas en étant mal que je garderais le lien avec mon époux. Je ne l’oublierais jamais ! Ce n’est pas ce qu’il aurait voulu pour moi, pour les enfants. Ce film m’a permis de prendre conscience que même avec des gens ayant étaient endeuillés auparavant, chacun vit ces étapes à sa manière et tout n’est pas communicable, ni même verbalisable.

Je souhaite, à tous, de trouver quelqu’un à qui parler. Le mieux est une personne qui ne donne pas de conseil et qui est plutôt dans l’écoute bienveillante. Ce peut-être un proche, un membre de la famille, un psychologue.

Il faut rappeler que, des fois, vous aurez peut-être l’impression d’être incomprise. C’est normal, on est face à sa propre souffrance. Des fois, ce sont les autres, votre entourage, qui ne comprendra pas votre réaction. Notamment lorsqu’un certain temps se sera écoulé par rapport au décès. Ne culpabilisez pas, c’est normal ! Si vous avez des questions, n’hésitez pas à consulter un professionnel.

Mes enfants ont été suivis pendant un an par une psychologue pour enfant. Ca leurs permettaient de s’extirper de leurs angoisses. Donc, ce n’est que du bénéfique pour eux ! N’est-ce pas le plus important ! Sortir grandit de cette épreuve et se sentir heureux de vivre malgré tout !

Pour conclure, le deuil ça s’apprivoise, il ne faut pas avoir peur d’avoir mal, d’être triste, ni même de se sentir bien et légère. Ca fait du bien de souffler ! La culpabilité n’a pas sa place dans ses différentes phases et chacun est libre de le vivre à sa manière quoi qu’en dise les gens. Il ne faut pas oublier de se faire du bien et de prendre soin de soi. Mine de rien, avec le temps, on en sort grandit ! On ne voit plus la vie de la même manière. Il est important de se redéfinir et de redéfinir le monde qui nous entoure. De toute manière, on ne sera jamais plus la même !

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