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Comment surmonter l'adversité, la mort, dépasser les étapes du deuil et retrouver un épanouissement dans sa féminité!


COMMENT GERER L’ABSENCE

Publié par Lena sur 3 Janvier 2015, 12:30pm

Catégories : #articles

COMMENT GERER L’ABSENCE

Ca y est, vous êtes seule !

Vous retrouvez votre maison, ce lieu, cet espace commun, si souvent arpentait. Les souvenirs afflues, s’en est assourdissant !

Tout vous fait penser à lui ! Le moindre bruit vous fait sursauter, est-ce lui ?

La porte d’entrée s’ouvre… « J’en suis sûre, c’est lui ! », « il va revenir ! C’est une mauvaise blague ! »

Les jours passent, il n’est toujours pas là !

Alors vous pouvez vous dire qu’il est parti sur une île déserte. « Il était surmené, il avait besoin de repos, mais il va revenir ! », « il ne peut pas nous avoir abandonner ! ».

Un an passe. « Là c’est sûre il ne reviendra pas ! ».

L’absence de l’autre, de sa moitié, est dure à apprivoiser.

Il en faudra des jours, des mois pour s’y faire.

Il y aura ce film, qui passe en boucle dans la tête, sur ce qu’on aurait dû faire, sur ce qu’on aurait pu dire, sur ces petits riens de la vie quotidienne qui prennent une toute autre allure.

On voudrait faire autrement, revenir en arrière. On est nostalgique des moments de joie, de tendresse et d’amour. On observe les couples qui nous entourent. « Mais comment font-ils pour se prendre la tête ainsi, s’ils savaient ! ». « comment peuvent-ils passer à côté alors qu’ils ont tout ! ». « Ne se rendent-ils pas compte de la chance qu’ils ont ? ». « Si seulement ils savaient ! ».

Le corps de l’autre manque, son odeur, sa voix, ses expressions. Tous ces petits riens qui faisaient l’autre dans son unicité.

Il va falloir ranger ses affaires. Ca c’est quelque chose de personnel. Il ne faut pas écouter son entourage, au risque de se brusquer et de retarder le travail du deuil. Croyez moi, je sais de quoi je parle ! Rien ne doit être brusqué, c’est à son rythme !

Il faut décider aussi de ce que l’on va en faire. Là encore c’est une question personnelle. Certains les donneront, d’autres les mettront au grenier ou à la cave. De quoi avez-vous envie ?

Ce travail de deuil est l’occasion de se redéfinir par rapport au couple, mais aussi par rapport à soi-même.

Le monde qui était, n’est plus ! Au fil des mois, on se rend compte qu’on ne peut plus former un couple avec un disparu. L’amour ne se vit que dans la corporéité, dans la relation. Là, c’est une évidence, la relation n’est plus, ne peut plus être. Le lien est rompu, la dernière conversation n’aura pas lieu ! Et ça fait souffrir !

Puis un jour, on se retrouve avec tout cet amour. Tout cet amour que l’on portait pour l’autre. On ne sait quoi en faire. On sait juste que cet amour n’est plus possible !

On a mal, dans tout son corps, dans sa tête ! Les câlins, la tendresse, les caresses ne sont plus et ça manque jusqu’à en faire mal ! Le lien et rompu inexorablement.

Les jours passent et on réinvestit les lieux, petit à petit, ils se chargent d’une autre atmosphère. La vie reprend. On fabrique de nouveaux souvenirs sans l’autre.

On découvre que l’on peut passer des moments sans penser à lui. Les repas entre amis deviennent plus légers. On rit ! On découvre d’autres facettes de sa personnalité. On fait des choses qu’on n’aurait pas faites avec l’autre car il n’aurait peut-être pas aimé. On reprend des décisions, seule, et ça fait du bien ! On reprend petit à petit les rênes de sa vie ! Ca ne nous empêche pas des fois de se dire dans son for intérieur « mais qu’est que tu aurais fait, toi ? ». Et puis des fois on trouve ça cool de décider seule, de prendre des directions qu’on n’aurait pas prise ensemble.

On se rend compte qu’on sait affronter les vagues et qu’on n’en meurt pas. On se sent plus forte, voire fière de cela ! On développe des compétences insoupçonnées, on assure quand même alors qu’on pensait au début en être incapable. Le monde autour de nous change, on ne le voit plus de la même manière. On relativise plus, on n’accorde plus la même importance aux petites choses, bien que des fois, notre sensibilité semble exacerbée. On est plus tolérant ! Notre système de valeurs et en plein chamboulement. Notre identité change, nos repères, on devient une autre personne et fière de l’être. On a montré qu’on était forte et que nos blessures peuvent nous permettre de grandir. On continue à vivre et à apprécier de vivre. Ces blessures sont, au final, devenue une force de vie.

Le pire étant arrivait, ce tsunami, tout est possible ! Un champ des possibles s’ouvre à nous.

Il nous manque, mais on arrive à faire sans lui. On pense à lui différemment ! On arrive à retrouver de l’énergie. On se lance dans la vie. Petit à petit, une multitude de mondes, de voies s’ouvrent à nous.

Il ne faut pas avoir peur des rechutes. Autrement dit quand une vague pointe le bout de son nez. Ce n’est qu’un petit pas de recul pour cent pas de fait.

Il faut saisir les moments où la douleur vous laisse en paix pour avancer. C’est des moments de remises en question, un cheminement existentiel, de repos aussi qui permettent de reprendre gout à la vie là où la mort se fait encore trop sentir.

Toutes les étapes sont utiles quand on ne se laisse pas enfermer dans sa souffrance. Il faut veiller à ce qu’elle ne devienne pas pathologique. Le meilleur pour vous est de vous relever, de voir les choses autrement. Comme une façon de pouvoir changer vos vies en quelque chose de lumineux ! Qui a la chance de pouvoir, du jour au lendemain, réaliser que la vie est quelque chose de précieux ?! Qui a la chance de pouvoir, du jour au lendemain, se rendre compte de la futilité des choses de ce monde et de l’importance de l’essentiel ?! Cet essentiel que vous redéfinissez constamment au cours des différentes étapes qui jalonne votre nouvelle vie !

« On a deux vies, et la seconde commence

Quand on se rend compte

Qu’on en a qu’une »

Confucius

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