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Comment surmonter l'adversité, la mort, dépasser les étapes du deuil et retrouver un épanouissement dans sa féminité!


UN MONDE S’ECROULE: UNE MULTITUDE DE MONDES POSSIBLES

Publié par Lena sur 14 Janvier 2015, 12:26pm

Catégories : #articles

UN MONDE S’ECROULE:             UNE MULTITUDE DE MONDES POSSIBLES

Il est difficile, dans un contexte comme celui-là, de ne pas faire de retour sur des thèmes déjà abordés. Cependant, certains points doivent être approfondis car ils revêtent une importance significative dans le travail du deuil.

Ce point étant soulevé, nous pouvons continuer.

Lors du décès de son conjoint, c’est tout notre monde qui s’écroule. La douleur est intense, violente, insupportable. De la sidération, petit à petit, les différentes étapes du deuil vont se mettre en place, pour apprivoiser l’absence et en parallèle se reconstruire.

Cette reconstruction est familiale et personnelle.

Les enfants doivent se reconstruire et imaginer un monde sans leur père. Chose, qui à cet âge, semble inimaginable (déjà qu’on a du mal à y croire soi-même). C’est la stabilité du monde, de leur monde qui s’ébranle. Ils ne peuvent imaginer le départ de leur père à un âge encore jeune. La mort, concept souvent abstrait (et en fonction de l’âge), ne semble exister que pour les personnes en grand âge. Hors, la vie nous apprend qu’elle peut frapper n’importe quand. C’est l’un des plus grands enseignements de la vie.

Donc, dans un premier temps, l’accent est mis sur leur reconstruction. C’est à dire, accepter l’absence et la mort de l’un des deux êtres les plus cher à leur cœur. Autrement dit le fait qu’ils ne pourront jamais plus avoir de relation comme avant. Ils devront créer un autre rapport avec leur père, car même s’il n’est plus là, il est important de ne pas enfouir son souvenir, mais de permettre justement à ce dernier d’être encore vivant dans leur esprit.

Puis sur leur nouveau monde qui s’instaure, il faudra les amener à vivre, à aimer la vie sans leur père. Leur faire accepter que l’on puisse continuer à vivre tout de même en étant épanouit. Leur permettre d’utiliser cette expérience de vie dans l’adversité, comme un moyen d’être plus fort et d’aimer la vie pour deux. Chacun gardant la part la plus vivante de leur père pour grandir.

En ce qui me concerne, c’est le moyen que j’ai trouvé pour les amener à grandir malgré tout et à aimer la vie. Mon époux aurait voulu que ses filles, sa famille s’épanouissent. C’est une évidence pour moi !

Je leur apprends à remarquer toutes choses nouvelles qui se passent dans leur vie. Des petites choses qui n’aurait pas été si leur père était encore là (du moins je pense) et qui sont pas si mal que ça. Je pointe le doigt sur les choses positives qui nous arrivent, afin qu’ils se rendent compte que la vie, notre vie continue et que l’on est pas si mal que ça, que l’on s’en sort très bien et que l’on a encore beaucoup de goût pour vivre. Si l’on remonte en arrière, à la même date, ce n’était pas si évident ! Donc, c’est bien la preuve que nous changeons, que nous traversons les étapes successives et que l’on retourne à la vie avec plaisir. C’est à dire que le plaisir ne nous a pas déserté, et s’il y a encore du plaisir, il y a de la vie.

Donc, des certitudes sur le monde que nous avions, la vie nous a amené sur un nouveau chemin. Mes enfants, font l’expérience, tous les jours, des différents chemins qui s’ouvrent à eux. Et parmi tous ces chemins, ils ont le choix.

Il en est de même pour nous, anciennes épouses. De ce monde qui s’écroule, nous avons la possibilité de saisir de nouveaux parcours, de nouvelles voies. Des voies, que nous n’aurions même pas imaginé. En regardant en arrière, on se rend compte, au jour le jour, du chemin parcouru. D’un monde qui s’écroule, chaque jour, la peine semble moins grande. Des souvenirs douloureux, on passe aux souvenirs heureux qui faisaient de notre vie d’avant ce qu’elle a été. On réintègre ses souvenirs dans notre parcours de vie, comme une expériences parmi les autres. C’est notre histoire, notre parcours ! L’autre vie en nous, dans notre cœur, dans nos souvenirs. Là, bien au chaud, il est encore vivant !

La vie s’écoule et continue ! Notre nouvelle vie, notre nouveau moi éclos petit à petit ! De nouveaux horizons se dessinent ! Au final, si l’on regarde bien, tout est possible ! « La vie trouve toujours son chemin ». Et la vie, c’est l’amour, l’amour de soi, des autres. C’est l’énergie positive qui se dégage. Car qui n’a jamais côtoyé la mort de si prêt ne peut connaître le prix de la vie, l’importance d’y faire attention et de la faire rayonner. Cette étape, aussi dure soit-elle, est une occasion unique de grandir et d’accomplir ses rêves. Ce que Coelho appellerait : « sa légende personnelle » !

Chaque événement de vie devient une leçon de vie qui devient une force ! L’espérance est importante, le courage aussi.

L’espérance, parce que sans elle, sans espoir, il serait bien difficile de trouver un sens à sa vie. Je ne pense pas que la vie est un sens, par contre c’est à nous de lui en donner un. Hors, sans espoir, on est livré à la peur, la souffrance et l’enfermement dans sa douleur.

L’espérance et donc un acte de foi (croire en des jours meilleurs,…) et de courage. Car sans courage, comment trouver la force d’avancer. Le courage et la foi donne de l’énergie de vie. La vie s’inscrit dans l’amour, c’est l’amour !

Je ne suis pas dupe du monde dans lequel nous évoluons. Mais je crois que nous avons tous la possibilité de rendre nos vies meilleures. Lorsque je parle d’amour, je parle de pulsion de vie ! Je pense qu’il faut savoir apprécier les petites choses de la vie du quotidien et ne pas s’empêcher d’avoir des rêves.

Lorsque je parle d’amour, je parle de confiance, confiance en soi et dans les autres, en l’avenir. Je parle de respect, de soi et des autres. Je parle de partage, et de mille autres choses qui font de la vie ce qu’elle est.

C’est d’essayer de se libérer de ses peurs, car la crainte de souffrir et déjà un frein à la vie. L’important et de tirer des leçons de ce que l’on vie afin de se rendre plus fort et courageux. La souffrance existe, elle est autour de nous, en nous. Je dis simplement que toute souffrance est un message afin de grandir personnellement, il y a une leçon de vie. C’est le chemin !

Je ne dis pas que je ne retomberais pas, ou que je ne souffrirais plus dans l’avenir. C’est juste les leçons que j’ai apprises ces derniers mois. C’est juste un partage d’expérience, une lueur d’espoir pour ceux qui ont encore du mal et de la tristesse face au départ de l’être cher, du père.

Toutes ces choses, avant je ne les voyais pas. Je ne comprenais pas. « Pourquoi lui ? Pourquoi nous ? Il avait toute la vie, c’était tellement quelqu’un de bien ? Mais pourquoi ? Quel sens a la vie ?

Aujourd’hui, je sais qu’il ne faut plus aller chercher de ce coté là, je n’y trouverai aucune réponse !

Par contre, je sais que je ne dois pas me fermer, que je dois rester ouverte aux autres, que je dois garder courage et faire de ma vie quelque chose dont je serai fière !

Je sais que des obstacles s’érigeront encore devant moi, que je devrais faire face à l’adversité certainement, mais quand je me retournerai et que je verrai le chemin parcouru, je pense que je serai fière d’avoir su franchir tous ces caps ! Peut-être que je tomberai, que je serai triste, en colère ou je ne sais quoi ; mais je sais que je me rappellerai de tous ces enseignements de la vie et ils me redonneront espoir !

J’ai écris dans mon livret 3 citations qui me semble très importantes :

« TOUT CHANGE,

APPARAIT ET

DISPARAIT ! »

Bouddha

« DIEU JUGE L’ARBRE

A SES FRUITS ET NON A

SES RACINES »

Proverbe arabe

« CE N’EST PAS UN PECHE

D’ETRE HEUREUX ! »

P. Coelho

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